Trail des passerelles 2018

Ceux qui m’ont suivi ces derniers temps (bien que je ne sois pas très actif sur le blog) savent que j’ai couru mon premier marathon en 2016, bouclé mon premier gros trail (>50km) en 2017.

Pas besoin de vous en dire plus pour que vous deviniez que mon objectif 2018 était d’aller encore au delà de cela…

Bien que la Sainté-Lyon me fasse de l’œil, le fait qu’elle arrive en fin de saison et qu’il y ait vraiment trop de monde m’a poussé à choisir un autre objectif (ce sera peut-être un bonus pour cette année). Dans l’idée je voulais faire une rando XL, c’est à dire me dépasser mais tout en en prenant plein la vue…

Le choix de la course

Il me restait donc à trouver ma course pour 2018, si possible avant l’été (car l’entrainement n’est pas très compatible avec les apéros en terrasse et les bbq!).

A mon grand étonnement beaucoup de courses se remplissent à une vitesse folle. Je dis donc bye bye à la maxi race d’Annecy et à quelques autres courses qui me bottaient bien.

Finalement, je tombe sur une course dont j’ai déjà entendu parler “le trail des passerelles”. Il se déroule au sud de Grenoble autour du lac de Monteynard et offre des points de vue grandioses durant la course. Accessoirement deux grandes passerelles à traverser (d’où son nom…).

On est le 23 décembre, ça y est je me lance, je valide mon inscription. Voilà plus possible de faire marche arrière désormais. Il va falloir me préparer à courir 68km et un peu moins de 4000m de dénivelé positif. Ma plus grosse course avant ce trail est (et restera) le Boulieu Trail (53km / 2150d+). Autant dire que la marche entre les deux n’est pas si anodine: 15km et 3100m de dénivelé positif: on a tendance à dire qu’en trail 100m de dénivelé positif équivaut à 1km de distance. Ce qui ferait donc un écart de 28km avec ma plus grosse course.

La prépa

Coté prépa, je n’ai pas suivi de programme spécifique (en existe t-il vraiment d’ailleurs pour ce genre de course?), mais j’ai continué à m’entraîner 4 à 5 fois par semaine (pour un volume hebdo compris entre 45km et 65km). J’ai intégré un peu de fractionné long également (1000m) et j’ai surtout calé quelques trails plus ou moins gros parmi lesquels le trail des coursières (31km/1250d+) et la maxi BVT (42km/2000d+).

Durant ces trails, j’ai pu expérimenter pas mal de choses, que ce soit en terme d’avant course mais aussi de gestion de course. Je n’ai par exemple volontairement pas surveillé mon alimentation avant une course pour voir si à mon niveau je pouvais percevoir une différence. Mention spéciale à cette soirée de janvier où je me suis enfilé 2 pintes de bières et un welsh-bourgois (hamburger qui trempe dans un ramequin de cheddar fondu) avant de faire le trail des coursières! Je n’ai pas eu de problème particulier durant la course (où est la logique à tout ça!)

Le welsh-bourgeois de la mort!
Le welsh-bourgeois de la mort!

J’ai aussi essayé de faire des courses sans prendre un seul ravito perso en me basant uniquement sur les ravitos proposés et inversement.

Au final, assez peu d’enseignements à tirer de ces petits changements. Le seul dont je saurais me souvenir est d’avoir trop donné sur la première moitié de la maxi BVT car je me sentais bien et que j’avais les bâtons pour au final terminer dans la difficulté cette course. Donc quoi qu’il arrive j’attendrais que la course soit bien avancée pour lâcher les chevaux si j’en ai encore dans les jambes.

L’erreur que j’ai faite dans ma prépa et que j’ai corrigé à 6 semaines de la fin aura été de multiplier les sorties courtes et de ne pas assez privilégier les sorties longues. Je suis donc passé à 3 ou 4 sorties classiques par semaine (environ 10km) et une sortie longue le weekend (entre 20 et 25km avec du dénivelé).

Craignant de souffrir de la chaleur, j’ai multiplié les sorties à 12h en plein soleil pour supporter au mieux le cagnard. Petit à petit on s’y fait mais les performances sont pas au top dans ces conditions!

Aucune blessure à déplorer durant cette prépa hormis mon adducteur droit qui des fois se manifeste après des séances intenses (ou des foot).

Dernière sortie longue à J-7, un petit semi-marathon avec juste 300m de D+. L’occasion pour moi de tester (et approuver) mon nouveau gilet d’hydratation Kalenji (Au passage, une merveille que je recommande vivement vu son prix).

L’avant course

A une semaine du départ

La dernière sortie sera pour moi à J-5, jour de demi finale pour les bleus!

L’équipe de France, parlons-en justement. J’ai compris depuis leur qualification en quart de finale que la finale se jouerait le 15 juillet à 17h.
Problème: ma course a lieu le même jour…mon objectif idéal pour cette course? 11h30. Si on fait le calcul, départ à 5h30 plus 11h30 de course, ça me fait arriver pour 17h pile au coup d’envoi. Il ne reste plus qu’à croiser les doigts et à ne pas se cramer en tentant de rallier l’arrivée coûte que coûte avant 17h.

Je profite de cette dernière semaine pour m’acheter une frontale nécessaire à la course et également une paire de bâtons (j’avais pu en tester lors de la maxi BVT et ils m’avaient été d’une très bonne aide). Coté matos tout est bon!

J-4

Quelque temps après mon précédent gros trail, je m’étais décidé à aller voir un ostéo car les examens médicaux que j’avais suivis pour mon adducteur et la rééducation n’avaient pas permis de retirer la gêne/douleur.

En une séance l’ostéo avait fait des miracles, en plus de me débloquer à divers endroits, elle a identifié la cause du soucis et j’ai été depuis quasi tranquille à ce niveau. C’est pour cette raison que je suis retourné la voir à J-4 pour un checkup et qu’elle agisse de nouveau la dessus pour retirer la gêne qui était un tout petit peu revenue (à 10% de ce qu’elle a pu être avant donc ça va…). Elle ne sera pas revenue lors de ce trail!

J-3

L’heure approche…comme d’hab, je m’imprime le profil de la course que je mets derrière mon téléphone, je charge le tracé gpx dans le téléphone au cas où.

Durant ces quelques jours d’avant course, j’évite l’alcool mais pour le reste, je ne suis pas forcément très regardant sur l’alimentation. J’ai lu beaucoup de choses différentes sur l’efficacité des plâtrées de pâtes et tournées de protéines avant une course, je ne vais plus bouleverser mes habitudes nutritionnelles, juste faire un peu plus attention rien de plus. En revanche je fais une cure de maltodextrine pour recharger les stocks de glycogène (le carburant des muscles quoi!)

 

Me voilà prêt…

Ah, petit changement de dernière minute, pour une raison inconnue, l’organisation a changé le tracé et a supprimé environ 3km à la dernière minute. Je ne sais pas où exactement, mais cela va me poser soucis pendant la course…

J-1

J-1 est arrivé… il n’y a plus qu’à aller se coucher très tôt car, il faudra se lever à 2h30 du matin pour arriver sur le lieu d’arrivée du trail (car petite subtilité de cette course, on ne part pas au même endroit qu’on arrive). Il est 19h et je me mets au lit, c’est tôt, beaucoup trop tôt.

Après une bonne heure, je finis par trouver le sommeil et malgré de nombreux réveils, je passe malgré tout une bonne nuit. C’est déjà ça de pris!

Jour J!

H-3

Il est très (trop) tôt pour se lever, la nuit n’a pas été si mauvaise que je ne le pensais, mais il est bientôt l’heure d’en découdre! L’avantage de devoir se lever à H-3, c’est que je peux manger ce que je veux, ce sera digéré d’ici le départ de la course. Ce sera donc un petit sandwich poulet crudités puis une barre de céréales 1h plus tard.

Un brossage de dents et on saute dans le short direction Treffort, le lieu de rdv situé à 30min de l’appart que j’ai loué.

J’arrive à Treffort à 3h15 du mat’ et c’est à 3h30 que la navette décolle pour nous emmener au départ de la course à la Mure.

H-2

Assez épique ce voyage, car le chauffeur n’a visiblement jamais conduit sur des routes de montagnes. En plus de faire le trajet à 40km/h il roule en plein milieu de la chaussée et songera même à faire demi-tour quand arrivé au niveau d’un pont étroit, celui-ci déclarera “Oh mon dieu ça ne passera pas”.

Très rassurant! Finalement on arrive avec un peu de retard vers 4h45.

Comme de bien entendu, il se fera chambrer (mais trop car on veut arriver quand même!). J’y ajouterai moi même ma pierre à l’édifice en proposant, en sortant du bus, un tube de gel énergisant au chauffeur exténué :-p

H-1

On est donc à H-1, ou plutôt même M-45 quand nous arrivons à la Mure, le lieu de départ. Il règne une ambiance assez curieuse. C’est à la fois animé et il reigne malgré tout un calme du à la concentration des coureurs face au défi qui les attends!

Il n’y a que des coureurs du 65 mais il y a aussi certains et certaines qui le font en relais. A mon grand étonnement, il y a pas mal de femmes (119 pour 525 hommes).

Avant le départ, nous avons le droit à un petit spectacle laser qui montre un trailer gravir les sommets de la journée, très sympa!

Heure H : Go go go!

Voilà, il est 5h30, le jour commence à se lever, finalement pas besoin de frontale pour partir…L’ambiance monte et la musique de pirate des Caraïbes se fait entendre. Des fumigènes rouges sont allumés, la pression monte!

Le décompte se fait et nous voilà enfin lachés. Nous faisons une boucle dans le village puis repassons à nouveau sous l’arche du départ pour finalement bifurquer dans la forêt.

 

M’étant déjà fait avoir de nombreuses fois, je ne me laisse pas emporter par l’euphorie et maitrise mon allure à 6’30 du kilomètre, même si c’est plat. L’essentiel est de se préserver le plus possible.

Km5

Comme à chaque départ de trail, tout commence dans la bonne ambiance, les petites vannes. Cette fois il y a aussi les “allez faut qu’on arrive avant la finale”. Car oui l’objectif de beaucoup, dont moi, c’est de mettre moins de 11h30 à boucler ce trail pour ainsi pouvoir regarder la finale de la coupe du monde retransmise à l’arrivée!

Première surprise. Je pensais que ça ne grimpait pas avant le km20, j’ai du mal analyser le profil de course car ça grimpe déjà sec!

Km10

Déjà 250m de grimpette, et ça s’amplifie encore sur cette partie. A un point tel qu’à un moment donné ça a bouchonné dans une montée, ce qui nous a contraint à attendre environ 10min que le bouchon se résorbe!

 

Une dizaine de minutes plus tard, nous arrivons en haut du sommet qui nous offre une vue sublime sur les lacs Pierre Chatel, Petichet et Laffray.

 

Au km12, on arrive à un ravito qui est une station de ski nordique. Autant avant la course, je me disais qu’il ne servait pas à grand chose car trop près du départ, mais au final, j’en profite tout de même pour recharger les bidons et manger un bout.

Km18

On arrive en haut de la pierre percée, curiosité géologique mais aussi le point culminant du premier tiers de la course. Un peu de répis, car ça veut dire que jusqu’au km24, ça ne monte plus! L’orage gronde au loin, les arbres s’agitent. La pluie ne va pas tarder…

Dans la descente on arrive à la Mine image, un musée dédié à la mine et aux mineurs. Ça me rappelle les mines du Nord que je visitais enfant. On parcourt environ 500m dans les galeries et c’est très très kiffant! A notre sortie de la mine, on est accueilli par la foule et hop ravito dans la foulée!

 

 

Cap maintenant sur le km24, dernière côte avant l’ascension du monstre du jour: le sénépi. Dans l’ensemble ça se passe très bien, la pluie commence à s’estomper, tant mieux car je craignais d’avoir froid dans le sénépi.

Km25

La descente vers Monteynard se passe bien, l’occasion pour moi de grapiller une vingtaine de places car je descends semble t-il mieux que les gens qui m’accompagnaient. Petit ravito avant de terminer la descente qui va nous amener sur une voie ferrée desaffectée qui offre une vue époustouflante sur les lacs. La majeure partie des coureurs s’arrête pour la photo souvenir!

 

On continue de descendre encore et encore, des descentes pas trop techniques mais uniquement en single. On arrive au km30, les 10 prochains kilomètres vont nous emmener 1220m plus haut pour atteindre le sommet du mont Sénépi.

Km32

Dernier ravito avant l’ascension phénoménale, j’en profite pour manger, prendre un gel, faire le plein des gourdes. J’ai calculé qu’à 15min/km, j’en aurais pour 2h d’ascension (il reste alors 8km). Je la ferai en 1h53!

 

Au menu d’interminables lacets en forêt avec une montée moyenne de 14%, soit quasi deux fois plus que la montée moyenne du Ventoux…Sur les 2 derniers kilomètres, on arrive sur la crête avec une vue spectaculaire à 360°, largement suffisante pour faire oublier les 2h!

Km40

6h22 de course, on est donc au point culminant de ce trail. Je suis quasi certain de terminer en moins de 11h30: je pourrais regarder la finale mais l’erreur que j’ai faite ici est d’avoir crié victoire trop vite. Je pensais en avoir terminé avec les difficultés, mais en fait, elles commençaient à peine…

Du fait du changement de tracé au tout dernier moment, j’ai sur ma carte “sommet au 42ème km”. Sans réflechir le décompte commence à se faire “plus que 25km…”, en réalité, nous ne sommes qu’au 39km, ça je m’en apercevrais au ravito suivant quand le panneau indiquera “reste 25km” alors que je viens de souffrir dans la descente pendant 3km!

 

Km45

Arrivé péniblement, le km45 m’a fait mal aussi, c’est à peu près à partir de ce moment là qu’on s’est mis à courir avec les traileurs du 40km un peu plus frais que nous, et qui m’ont embarqué dans un faux rythme qui m’a cassé les jambes.

Le fait de se faire doubler par ces mêmes coureurs est un peu difficile car j’aime gérer mes courses pour n’avoir qu’à doubler en me faisant doubler très peu.

Dès lors les kilomètres suivants ont été très éprouvants physiquement et mentalement et la descente bien que plutôt roulante a été compliquée. Je n’avais plus qu’en ligne de mire le prochaine ravito situé à km49!

 

Km49

Panne d’essence! La chaleur s’installant confortablement en même temps que le cagnard m’a donné beaucoup de fil à retordre. Je n’ai pas réussi à m’alimenter correctement à ce ravito dans lequel j’arrivais déjà un peu diminué.

J’en ai profité pour me poser 2min sur une chaise histoire de reposer les molets.

Bonne idée car tout est bien revenu pendant 2km. J’en ai profité pour prendre un gel mais cela n’a pas porté ses fruits ou pas assez tout du moins!

 

 

Km53

On arrive à la première passerelle, le paysage est magnifique. Par contre je ne m’attendais pas à ce que ça bouge autant…bien qu’on nous interdise de courir dessus, la passerelle se déplace lateralement de 50cm et fait des mouvement de haut en bas à donner la nausée à quelqu’un qui souffrirait du mal de mer!

Il y a du monde… Ça fait du bien…j’oublie les douleurs et je continue mon chemin, pensant toujours au fait que plus dur est fait et que le morceau qui m’attends est ridicule: juste 12km…En fait il me restait près de 800m à gravir, et ça je ne l’avais pas vu sur mon profil car les bosses de la fin semblaient être insignifiantes…

A peine la passerelle traversée qu’une montée de 200m sur 2km (10% donc) nous attends pour redescendre aussi sec sur 2km. Aussi dure en montée qu’en descente…

 

Km56

La deuxième passerelle est là, je me réjouis un peu moins qu’à la première car je n’ai plus de jus du tout et je sais qu’une montée similaire nous attends. J’en profite pour recharger l’eau à fond car il fait très chaud. Je crois qu’il reste 8km (car on m’avait dit que le nouveau tracé faisait 64km). Dans ma tête je me dis qu’au pire on monte encore 4km et ensuite 4km de descente…

 

Là encore je n’avais pas vu qu’on allait prendre 300m de D+ en 3km. Porté par les encouragements mutuels de mes proches et des traileurs autour de moi, nous continuons et nous voici arrivés en haut de la montée au km58.

Km58

Merci à la personne qui nous a induit en erreur, le km58 n’était pas le dernier sommet car une descente de 2km et 100m de D- nous attendait pour nous faire à nouveau regrimper de 130m en à peine 1km…

On aperçoit le lac 300m plus bas, ce qui m’inquiète c’est qu’on ne fait que monter et encore monter alors que je sais que l’arrivée se fait sur la plage 300m plus bas…

Km60

Ravito surprise! Un oasis dans le desert en quelque sorte. Pas prévu et improvisé par les orgas en raison des chaleurs, on se raffraichit et on refait le plein d’eau car ça descend vite avec ce soleil de plomb. Dans ma tête il ne reste plus que 3km, mais l’orga nous informe qu’il en reste 4. Gros coup dur! A mon rythme actuel de 15min/km, il me reste encore 1h…

Je me fais violence et me remet à courir un peu, et étonnement les jambes reprennent du service. Une dernière montée interminable nous emmène jusqu’au km62.1

Km62.1

Oui le “.1” est important. Désormais je ne compte plus les kilomètres mais les centaines de mètres. Tout comme on pourrait compter les secondes dans les arrêts de jeu d’une finale…

Le bénévole que l’on croise nous délivre d’un message “Allez c’est maintenant plus que de la descente, il vous reste 2,8km!”. Pendant les 22minutes qui me sépareront de la ligne d’arrivée, je ferais un décompte minutieux des mètres qui me restent à parcourir. J’ai retrouvé une certaine forme de fraicheur puisque j’arrive à trotinner sans m’arrêter ce qui me permet de faire les 3km en moins de 7min/km

Km63

Je commence à entendre le speaker, il y a de plus en plus de monde au bord de la route pour nous encourager ça sent la fin!!! Je ne ressens plus la douleur. Boosté aux encouragements, je signe le dernier km en 6’16 et je franchis avec une énorme satisfaction la ligne d’arrivée en 10h49min36sec, ce qui me placera à la 216ème place sur 646 finishers.

 

A peine remis de mes émotions, je vois que je serais un peu short niveau timing pour récupérer mon sac et me doucher, alors je file plonger dans le lac pour me rafraîchir!

 

 

Pour conclure…

Un trail formidable, des paysages à couper le souffle et une orga au top, je vous invite à vous inscrire sur ce trail magnifique qui se décline sur des distances plus raisonnables (il y a de la rando, du 10km, du 20, du 40…).

Je n’exclue pas la possibilité de le refaire dans quelques années car malgré la difficulté j’ai pris un pied fou durant ces presque 11h de course!

Quelques stats

  • 80000 pas
  • Environ 7L d’eau bue
  • 2j de courbature post-trail
  • 4500 calories de brûlées, soit l’équivalent de 18 bigmac ^^

Retrouvez moi sur Strava!

 

One thought to “Trail des passerelles 2018”

  1. Haha, il est loin le temps où tu me demandais “mais pourquoi tu fais ça” !!!! Bravo Xavier, t’es un dur ! A bientôt sur une course, ou autour d’une bière

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