J’ai ce weekend eu la chance ce weekend de participer à l’une des étapes de l’édition 2012 de Rallye Jeunes.
Je vais vous livrer un petit retour d’expérience sur cette formidable aventure que je ne saurais que vous recommander!
Présentation de Rallye Jeunes.
Créée en 1994 par la Fédération Française de Sport Automobile (FFSA), Rallye Jeunes a pour vocation de rendre accessible et à démocratiser le sport automobile mais aussi à dénicher les jeunes talents du sport automobile Français.
Le principe est simple, les candidats inscrits effectuent sur une voiture préparée un parcours chronométré sur lequel un slalom, un frein à main et un freinage sont à réaliser.
Si leur temps est inférieur à celui réalisé par l’ouvreur, ils franchissent le niveau 2 de l’épreuve, niveau plus technique. A l’issue de la journée de sélection, seuls 2 participants par étape sont retenus pour disputer la finale.
A l’issue de la finale sont désignés deux vainqueurs et un suppléant qui gagneront chacun le droit de disputer un minimum de 5 manches du championnat de France des Rallye sur une Citroën DS3 R1 et deux manches sur une Citroën DS3 R3!
Rallye Jeunes en quelques chiffres c’est:
- 140.000 participants depuis sa création en 1994. Parmi les plus célèbres: l’octuple champion du monde WRC Sébastien Loeb (qui ne l’a pourtant jamais gagné…) et le champion du monde junior WRC Sébastien Ogier.
- 40 villes parcourues dans toute la France.
- Seulement 3% de filles dont une (Charlotte Berton) a remporté l’édition 2005.
- 15€ l’inscription pour vivre une expérience unique et inoubliable!
L’édition 2012
L’édition 2012 passait par 5 villes de France: Lyon, Mulhouse, Arras, Le Mans et Nîmes. Je me suis donc rendu à l’étape la plus proche de chez moi: Arras.
Inscription faite en ligne, je vais pouvoir me frotter aux 650 autres participants de l’étape. Participants qui doivent avoir entre 17 et 25 ans maximum et être titulaire du permis B.
Pour la grande majorité, le pilotage est une découverte, pour d’autres, ils sont déjà licenciés FFSA (donc pratiquent en club un sport automobile comme le karting par exemple).
Découverte du parcours et de la voiture.
Pour la majorité des participants, deux choses à assimiler: la voiture qui va nous servir à effectuer le parcours, et…le parcours lui même.
Le parcours est somme toute assez simple (comprenez par là qu’il n’est pas trop technique): un slalom, un demi-tour à gérer au frein à main, le slalom retour et pour finir un arrêt dans une zone délimitée. Inconvénient de celui-ci, les chronos sont serrés et la moindre faute se paye cash.
Coté voiture, Citroën a mis à disposition des DS3 semi-préparées: dispositifs d’assistance au freinage désactivés, correcteur de trajectoire et autres aides désactivées. Sous le capot, la version VTI 120 chevaux qui répondra très bien aux sollicitations des pilotes en culotte courte!
3.2.1…Go!!!
Après avoir vu défiler les concurrents tour à tour, l’heure est venue pour moi d’aller saisir ma chance. Bien que n’étant pas au top physiquement après une nuit blanche passée la veille (c’est malin!), j’y vais donc sans grands espoirs, mais la pression est là quand-même!
- Premier objectif: ne pas être ridicule à caler au démarrage (comme 99% des participants, je n’ai jamais conduit cette voiture…)
- Second objectif: ne toucher aucun obstacle, ne renverser aucune quille! (je ne parle pas des spectateurs, cela dit le règlement ne précise pas combien de secondes sont imputées au chrono dans ce cas).
- Troisième et dernier objectif: faire un temps décent malgré tout!
Je pars m’équiper, je met mon casque de pilote (la classe à Dallas!), j’entre dans la voiture et attache mon harnais. Réglage du siège et prise en main de la petite bombe by Citroën.
Après avoir placé un capteur RFID à l’arrière de la voiture correspondant à ma fiche de candidat, un opérateur m’installe dans le siège baquet.
Petite surprise, le frein à main n’a aucun cran, c’est à dire qu’il ne tient pas tout seul et à moins de laisser une vitesse enclenchée, la voiture à l’arrêt n’est jamais bloquée.
Seconde surprise, le frein qui, du fait de toute absence assistance au freinage devient presque binaire: soit on freine fort, soit on freine pas. J’exagère mais à peine la pédale est effleurée que la voiture pile.
Pour le reste tout est semblable à une voiture de série (celle-ci n’étant au final que “semi préparée”). Après avoir joué un peu avec le point de patinage de la voiture pour prendre un bon départ, je m’avance sur la ligne de départ…
Le temps réalisé par l’ancien champion de France des Rallyes Nicolas Bernardi est de 20″500, c’est ce temps qu’il faudra battre pour se qualifier pour le second niveau.
Il y a deux pistes, la première qui sert à faire la reconnaissance du parcours et la découverte de la voiture, le chrono ici ne compte pas. La seconde piste est celle sur laquelle sera enregistré le temps de sélection.
Run 1: La reconnaissance
Après un bon démarrage quoiqu’un peu mou à mon goût, j’enchaîne le slalom sans soucis, arrivé au demi tour frein à main, le geste est bon mais la sortie est un peu large à cause d’un regard qui n’était pas dirigé sur le reste du parcours et d’une mauvaise tenue du volant.
Je repars vers le reste du slalom et effectue un bon freinage au dernier moment sans trop de perte de temps. Mon chrono est alors de 22″3.
Run 2: Le chrono
Sans avoir le temps de débriefer, ni même de faire la moindre auto-critique, je me dirige vers la piste officielle, un peu soulagé d’avoir pu réaliser les trois objectifs que je m’étais fixé. Le dernier que je me fixe alors est celui de passer sous la barre fatidique des 20″500. Vu mon état physique c’est loin d’être gagné, mais je n’ai rien à perdre non plus…
Petit changement, ce n’est plus moi qui part quand je veux comme c’était le cas sur la piste de reconnaissance, mais c’est un assistant qui me fait un compte à rebours avec ses doigts. Un peu perturbant mais malgré cela je prends un départ plutôt correct malgré un démarrage un peu trop brusque qui provoque un petit patinage de la voiture.
A fond de première j’enchaîne le slalom avec un bon rythme, au niveau du demi-tour frein à main, j’exécute la manœuvre parfaitement et avant même de sortir de l’épingle, j’accélère à nouveau pour gagner en vitesse et pour grappiller quelques précieuses millisecondes.
Conséquence de cela j’arrive un peu vite sur les premiers cônes et je dois faire un mouvement brusque pour passer dans la porte et je vais subir cette erreur tout le long du slalom.
La seconde erreur sera d’avoir laissé sur le retour ma main droite sur le frein à main plutôt que de la mettre sur le volant, trop de choses à analyser en si peu de temps!
Malgré tout cela, je parviens à améliorer mon chrono en le faisant tomber à 21″2 soit 0″7 de trop…Rageant quand je sais qu’en corrigeant ces deux erreurs, c’était jouable pour moi!
Voici la vidéo de mon passage lors de reconnaissance. Le passage final étant derrière cette même piste, on ne voyais rien sur la vidéo 🙁
Alors Rallye Jeunes, bien ou bien?
Bien que n’étant pas qualifié, l’expérience reste exceptionnelle et je ne pourrais que la recommander à tous ceux qui aiment la conduite.
Pour 15€, soit les frais d’inscription, vous avez l’occasion de vivre une expérience forte et unique, ce serait vraiment dommage de passer à coté!
En plus de cela, un t-shirt “Rallye Jeunes” est remis à chaque participant, autant dire qu’à ce prix, je n’ai qu’une chose à vous dire “Foncez!”.
L’épreuve étant limitée au moins de 25 ans, je sais que l’année prochaine sera ma dernière chance de franchir les qualifications, mais pour le reste il est déjà certain que je reviendrais pour l’édition 2013 de Rallye Jeunes!